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Ein Brief von Catherine Farin

Catherine Farin ist S. Fischer Scout in Paris.

Chers amis Allemands, 

Nous sommes en guerre, a déclaré le 16 mars le Président Macron. Nous sommes en guerre contre un paradoxal minuscule et immense ennemi commun. Un ennemi intime qui coupe le souffle, qui nous coupe l’herbe sous le pied, der uns den Teppich unter den Füßen verzieht. 

En Allemagne, vous dîtes, Das Leben ist kein Ponyhof (j’adore cette expression) En France, nous disons, « la vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Et pourtant la vie avec le coronavirus, à Paris, à Lyon, à Bordeaux, ailleurs, est devenue un long fleuve tranquille. Tous les fleuves ont retrouvé leur virginité et leur transparence. 

Si j’étais restée à Paris, j’aurais vu couler la Seine et scintiller la Tour Eiffel. Mais je suis en Normandie, dans l’Orne, pays du cheval et de ma fenêtre je vois un poney tranquille qui s’appelle Figaro. Je vois aussi des massifs de narcisses blancs et de tulipes rouges sur le gazon vert tendre du printemps. C’est doux, c’est beau et cela me fait penser à l’Italie. Un grand bonjour aux amis italiens. 

Le temps passe, les pensées filent. Je tourne dans ma tête la vie d’avant, la vie pendant, la vie d’après le confinement. Notre boîte de Pandore est aujourd’hui notre boîte de pandémie.  Il nous faudra faire avec elle et peut-être avec sa descendance. Est-ce que c’était écrit dans nos livres. Y a t-il quelque chose que nous n’avons pas su lire ? Serais-je capable de lire de la même façon ? Oh ! Et puis assez de questions sans réponses et de tourment.  Demain sera un autre jour. Jetzt ist Schluss mit Schönschreiben ! 

A très bientôt

Bien amicalement vôtre,
Catherine

 

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